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l'histoire du soldat

2 juillet 2014

Diable et soldat (suite)

 
La compagnie espace public a hâte de vous faire entrer de nouveau dans son Histoire du soldat :
 
Qui a volé l'âme du pauvre soldat ? Que faisait-il loin des combats ? 
Ce n'est pas le diable que nous attendons. Après l'été des chaleurs, viendra l'histoire... et sur les routes nous irons.
Car un hiver se prépare. "A marché", dit le soldat. Dès à présent sauvez ces dates...
 
Samedi 4 octobre 2014 - 15 heures - Musée Albert Kahn de Boulogne Billancourt  (et ses jardins extraordinaires)

Dimanche 5 octobre 2014 - 16 heures - La Ville-aux-Clercs  (village proche de Vendôme) 

Samedi 22 novembre 2014 - 20 heures 30  - Atelier du Plateau à Paris 19ème 

Dimanche 23 novembre 2014 - 17 heures - Atelier du Plateau à Paris 19ème   

Vendredi 12 décembre 2014 - 14 heures (jeune public) et 20 heures 30 - Théâtre du Pilier à Belfort

 

Venez partager ce que avons trouvé - en nous - de l’esprit d’Igor Stravinsky et de Charles Ferdinand Ramuz.

Ils écrivirent à deux mains, pendant la guerre, à partir de contines russes, pour aboutir en 1918 à cette œuvre unique en son genre. Une œuvre qui, d’après ses auteurs mêmes, « se destine à être lue, jouée et dansée », « pour une espèce de petit théâtre ambulant » et doit réveiller chez le spectateur « une part active de l'œil ».

Ni comédiens, ni théâtreux au commencement, nous en avons déterré la musique et le texte.
Nous avons d'abord écouté la musique jouée par cette bande rare de musiciens.
Puis, nous nous sommes jeté sur les braises du plateau, découvrant les mots de Ramuz et dessous le poème, et dedans l'action.
 
Nous avons mis en scène à deux voix, avec Juha le chorégraphe.
Stravinsky et Ramuz voulaient voir cette œuvre jouée de village en village, au plus près du public…Nous le voulons aussi.
Nous privilégions une certaine sobriété dans la mise en scène, l'essentiel étant dans la musique et le poème. A chaque tournée, mobiles, nous jouons dans des espaces de rencontres intimes - une forêt, une dalle de béton, un espace exigu -, où nous faisons rentrer l'histoire... Où la "contrainte" technique favorise la rencontre - souvent surprenante et joyeuse - avec le public.  
Depuis 2008, nous avons mis à l'épreuve les festival Mens alors !, Nuits d'été, de l'Arsenal de Mondauphin, les Théâtres de Gentilly, du Kremlin Bicêtre ou de Vanves. 
 
Venez nous voir !

 

Compagnie Espace Public

Mise en scène : Les frères soldats

Juha Marsalo et Pierre Quenehen

Amaryllis Billet : violon

Rémi Delangle : clarinettes (et Aline Maresquier, le 12 décembre)

Médéric Debacq : basson (et Yannick Mariller, le 12 décembre)

Brice Pichard : trompette

Aurélie Serre : trombone

Charlotte Testu : contrebasse

Philippe Cornus : percussions (et Théo Mérigeau, les 4 et 5 octobre)

Caroline Savi, Juha Marsalo et Pierre Quenehen : comédiens et danseurs 

Frédéric Moreau : lumières et effets spéciaux

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24 mars 2013

La Compagnie Espace Public rejoue l'HISTOIRE DU SOLDAT en mai 2013

> jeudi 30 mai 2013 20h30 à l'ECAM  - THéâTRE DU KREMLIN-BICêTRE

Espace Culturel André Malraux

2, place Victor Hugo 94270 Le Kremlin-Bicêtre tél 01 49 60 69 42 Métro ligne M7 Station Kremlin-Bicêtre Le théâtre est à 150 m de la station de métro

La Compagnie est en résidence au PLATEAU 31 de Gentilly (92) du 27 au 31 mai 2013.

> représentation scolaire le 28 mai après-midi (contact : public@plateau31.com)

> représentation tous publics le vendredi 31 mai 20h30. Pensez à réserver !

PLATEAU 31 / COMPAGNIE MACK ET LES GARS 
31 rue Henri Kleynhoff - 94250 Gentilly 
tel : 01 45 46 92 02 www.plateau31.com 

 

 

 

 

11 novembre 2011

Soldat à Vanves - Jeune Public

Vidéo au Théâtre de Vanves clickez : http://www.youtube.com/watch?v=dIqTd48RKk0&feature=feedu

21 mars 2011

HISTOIRE DU SOLDAT

   compagnie espace public 

                                 orchestre, comédiens et danseurs

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 musique : Igor Strawinsky             

 livret : Charles Ferdinand Ramuz

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Aller au bout de l’intention des auteursLes artistes souhaitent retrouver l’esprit de Strawinsky et Ramuz. Cette œuvre n’est pas seulement proposée ici avec mise en scène et danse, elle qui, d’après ses auteurs même « se destine à être lue, jouée et dansée ». Elle se devait aussi, et là encore d’après les commentaires des deux auteurs, de battre le pavé : « pour une espèce de petit théâtre ambulant ». Strawinsky considère qu’elle doit réveiller chez le spectateur« une part active de l'œil ».

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Les oeuvres évoluent avec leur temps, avec les crises et les circonstances.

A notre époque marquée par la liberté de mouvement et le mélange des genres, mais aussi par certaines pertes de repères, l'oeuvre apparaît visionnaire. Cela est frappant dans le fond comme dans la forme. C’est une œuvre raffinée qui sait être spectaculaire. Une œuvre extrêmement complexe dans le détail qui doit sonner « facile ». C’est encore aujourd’hui un défi de la mettre en scène.

La Compagnie espace public est né en 2008 d’une nécessité de se fonder en compagnie pour jouer et créer des œuvres pleinement et de façon transversale, tels des artistes tournés les uns vers les autres et vers l’avenir, c’est-à-dire tout à la fois vers la recherche et le public.

Aussi, pour baptême, leur fut-il naturel de s’emparer de cette œuvre majeure du XXe siècle.

Et quand nous disons s’emparer, nous disons s’emparer !

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Directement issu du travail collectif, l’angle choisi dans la mise en scène est spectaculaire. Les qualités des interprètes soutiennent une intrigue fascinante et la partition exemplaire. Cependant nulle place pour l’acte gratuit. Leur recherche est faite de plaisir et d’un engagement sincère. Le spectacle est l’enfant terrible des frottements mettant aux prises les gestes musicaux, de théâtre et de danse dans un esprit libre. 

Cette histoire du soldat de 1918 est dans ce sens actuelle et d’une modernité aboutie. Le parti pris des membres de la Cie est d’aller au bout de son interprétation, de la connaître « par cœur », d’en croiser les intentions musicales et poétiques et de la mener dans l’espace public.

21 mars 2011

pourquoi ? qui ? où ?

La cie Espace Public, créée en 2008 est née d’une nécessité de se fonder en compagnie pour jouer et créer des œuvres pleinement, et de façon transversale, tels des artistes tournés les uns vers les autres et vers l’avenir, c’est-à-dire tout à la fois vers la recherche et le public. Aussi, pour baptême, leur fut-il naturel de s’emparer de cette œuvre majeure du XXe siècle.

Mise en scène Les frères soldats : Juha Marsalo et Pierre Quenehen

Amaryllis Billet : violon / Rémi Delangle : clarinettes / Médéric Debacq : basson / Brice Pichard : trompette / Aurélie Serre : trombone / Charlotte Testu : contrebasse / Philippe Cornus : percussions / Caroline Savi, Juha Marsalo et Pierre Quenehen : comédiens et danseurs / Frédéric Moreau : lumières et effets spéciaux

La cie est accueillie [en résidence] au Théâtre de Vanves en mai 2011

 

  Soldat9  Soldat11 


 De la création à la nouvelle version pour le Théâtre de Vanves, une version à chaque fois renouvelée dans et hors les murs :

Pinède, Lus La Croix Haute / première  

Château de Montmeilleur, St Baudille et Pipet / création pour le Festival Mens alors 

Salle des fêtes de Pont de Beauvoisin, Montreuil / festival Nuits d’été 

Dalle du centre commercial de la Croix de Chavaux, Montreuil / avec le Conservatoire et la Maison populaire

Arsenal, Mondauphin / festival Art et Montagne 

Une oeuvre faite pour le contact avec le public, une oeuvre qui ressemble de près à un conte traditionnel mais sème le trouble, quand le diable apparaît... Une interprétation pour tous les publics de 6 à 106 ans !

 Si le diable descend nous taper sur l’épaule déguisé en quelqu’un d’autre et surtout en n’importe qui : qui est-il ? si il est parmi nous, si il est cet autre qui survient… Qui ? Est-il un ou plusieurs ? Qui est joseph ? Où est-ce « entre Denges et Deneuzy » si ce n’est ici ?

Partant des faits rapportés par le texte et de ce que l’histoire peut contenir de « vrai » (surtout jouée au théâtre…), le parti pris de la mise en scène nous plonge dans le doute sur l’identité du soldat : qui est-il ? est-il réellement soldat ? est-il homme ? femme ? « bien d’ici » ? étranger à ce pays qu’il dit être le sien ?

Comment trouver sa place dans ce monde après une bataille ? après une colère ? après avoir convolé dans les airs ? Peut-on dire sur un coup de tête « je vais chez le roi ! » ? peut-on s’isoler dans les rêves et y trouver une vérité ? A tout cela l’enfant dit oui : et il a raison ! 

Un enfant ne sait pas ce qu’il sait, bien sûr… La preuve : la vérité ne sort pas comme ça, d’un seule coup ! La vérité ne sort pas d’un violon, à moins que…

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20 mars 2011

extraits au Château par Train de nuit

20 mars 2011

génèse et modernité de l'histoire du soldat

L’histoire du soldat est une musique de scène en forme de mélodrame composé par Igor Strawinsky en 1917 sur un texte de Charles Ferdinand Ramuz pour trois acteurs (le narrateur, le soldat et le diable), une danseuse (la princesse) et sept instrumentistes (violon, contrebasse, basson, trompette, trombone, clarinette et percussions).

L’histoire du soldat a été créée à la base pour un théâtre itinérant. La création a eu lieu le 28 septembre 1918 avec Georges Pitoëff, au théâtre municipal de Lausanne, sous la direction d'Ansermet. L'instrumentation réduite devait permettre son interprétation au cours d'une tournée dans différents villages helvétiques. Ce projet a dû être annulé au dernier moment du fait de la propagation de la grippe espagnole et la représentation suivante ne put avoir lieu qu'en 1924.


Un conte universel à voir en famille, une fable d'inspiration faustienne, initiatique, cruelle et tendre à la fois...une œuvre  de pur plaisir, pour les yeux et les oreilles..Dans cette composition de 1918 pour un spectacle mêlant musique et théâtre, le compositeur Igor Strawinsky témoigne d’une écriture prolifique, puisant son inspiration dans de nombreuses références musicales (tango, valse, mélodies sud-américaines, russes...), autant de moments musicaux pour suivre avec délice la dynamique de l’intrigue.


Quant à l’écrivain suisse Charles-Ferdinand Ramuz, il fournit un récit qui sonne comme une fable grinçante sur la guerre. Légende, avec, pour tous personnages, un lecteur, le Diable, une Princesse et le Soldat, combinant le récitatif, le mime, le dialogue, la danse et la narration musicale, l'Histoire du soldat dénonce le faux bonheur et la fausse puissance de l'argent (dont sont victimes tour à tour le Soldat et le Diable) et leur oppose la force de l'art (représentée par un violon que se disputent ces deux personnages), qui dispense la joie à condition de ne pas désirer plus qu'il n'est donné. Finalement, le Diable triomphe, - et avec lui le Mal.

 

A notre époque marquée par la liberté, mais aussi par certaines pertes de repères, l'oeuvre apparaît visionnaire dans sesdimensions musicales et poétiques, mais aussi dans ce qu'elle révèle en terme de transmission et de diffusion artistique.Aujourd'hui que les migrations font aller et venir les oeuvres, les hommes et les marchandises, se multiplient les hybridations permanentes. Les cultures et les identités s'infiltrent et se métamorphosent. Il s'agit d'une grande richesse, de la forme complexe prise sous nos yeux par l'homme, la société et le monde. De l'autre, la guerre, la misère, les crises économiques ou environnementales nous rappellent à des limites souvent de façon violente.

Les oeuvres évoluent mais la peur inspire parfois le repli, une forme de conservatisme inévitable, de "sauve qui peut". Le développement d'une mondialisation triomphante, des Oscars à Universal en passant par Walt Dysney, marque clairement l'avènement d'un nouvel âge de la transmission et de la diffusion artistique. Si des voix s'élèvent pour crier "l'art n'est pas une marchandise !", en bien des points musique et "business" se rapprochent nettement.

Alors il est pour beaucoup d'artistes un enjeu semble-t-il nouveau, celui d'opérer une reconnaissance sensible de ces mouvements. Entre collages et autres démarches "cross over", beaucoup tentent de dresser des passerelles, de surprendre par des rapprochements esthétiques transversaux. Certaines de ces démarches - et elles sont rares -  se révèlent passionnantes, qui vont au-delà des tentatives visiblement intéressées, mercantiles ou politiques, de "conquérir" un "nouveau" ou "grand" ou "non public".

Que penser de l'histoire du soldat, dont le livret faussement simple se révèle d'une modernité fabuleuse ? Et que penser de la partition qui semble traverser le XXe siècle en ayant gardé toute sa pertinence, faite de force, de finesse et de mystère ? Cette modernité semble s'imposer sur le fond comme dans la forme. Sur le fond, écrite au moment de la guerre, cette oeuvre part d'un poème qui nous projette au-delà de la seule année 1918. La "commande" de Strawinsky faite à Ramuz est une aussi bien une envie enracinée dans la tradition russe des poètes qui allaient de village en village, que dans l'inquiétude de l'exil. Les images à la Chagall puisent dans une tradition ancienne et ne sont pas sans annoncer le surréalisme. La désinvolture annonce quant à elle le mouvement dada. Les évocations de la bourse et des jeux d'argents n'annonçaient pas seulement la crise de 29, mais aussi les bulles spéculatives des années 2000 et les actualités, des "subprimes" aux "golden" parachutes en passant par le feuilleton Jérôme Kerviel...

Quant à la guerre et à l'amour, quant aux désirs de s'accaparer les richesses de l'autre et l'ambition de réussir, ce sont là des sentiments presque "intemporels". Dans la forme, la langue de Ramuz et la musique de Strawinsky se révèlent encore aujourd'hui pleines de zones inexplorées et de surprises. Symboliste, pleine d'images et de rebondissements, cette oeuvre alterne, avec un rythme et une modernité étonnantes, des moments rudimentaires et d'autres d'une rare sophistication.

Le texte. C'est aussi et surtout une demande faite à un nouvel ami. Le refuge trouvé en Suisse apporte à Strawinsky un contact retrouvé avec le monde rural et une forme de dénuement qui tranche avec le faste des années précédentes. Le texte ciselé finement par Ramuz contient dans ses images, dans sa force narrative et dans sa forme même ce que l'oeuvre finale aura de si neuf. S'appuyant sur des actions extrêmement simples, la langue de Ramuz joue sur la valse des symboles et des objets, sur le miroitement des couleurs et des impressions. Les ruptures de la langue et les coupures franches entre les tableaux finissent de donner son cadre à la musique. Si on regarde dans le détail, le rythme même des phrases - tantôt pair pour le soldat, impair pour le diable -, l'alternance des vouvoiements ou tutoiements et les passages plus impersonnels se jouent des conventions pour donner un pouvoir presque magique à l'oeuvre poétique. 

La musique. Parfois sombre, souvent enlevée et joyeuse, la musique de Strawinsky évoque la marche et le bal, la profondeur de la tradition romantique et les traits endiablés des danses tziganes, sans qu'il soit évident d'isoler l'un de l'autre. A la fois marquée par des tableaux très distincts, elle frappe quand on y regarde de près par la richesse des mélodies, des accents, des contre-points proposés entre les dimensions, mélodiques, rythmiques et harmoniques de l'oeuvre. L'interprète peut y puiser à l'infini la source d'une respiration alerte. Vraisemblablement poussé, par le contexte économique, à écrire une forme pour ce petit orchestre, l'écriture de Strawinsky sonne et fuse, va droit au but, avec la puissance du génie des auteurs tous deux poètes et musiciens. 

19 mars 2011

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19 mars 2011

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19 mars 2011

l'histoire

L'argument de la pièce est d'inspiration faustienne mais reprend un vieux conte russe compilé par Alexandre Afanasiev : un soldat pauvre vend son âme (représentée par le violon) au Diable contre un livre qui permet de prédire l'avenir. Après avoir montré au Diable comment se servir du violon, il revient dans son village. Hélas, au lieu des trois jours promis, le séjour passé avec le Diable a duré trois longues années. Personne au village ne reconnaît le soldat: ni sa mère, ni sa fiancée.
Le soldat utilise alors son livre magique pour devenir fabuleusement riche. Incapable d'être heureux avec sa fortune, le soldat joue aux cartes contre le Diable : son argent contre le violon. Le Diable gagne, mais enivré par ses gains il se laisse voler le violon. Le soldat peut alors guérir et séduire la princesse malade promise par son père le Roi a qui la guérirait. Malheureusement cherchant toujours plus de bonheur, le soldat et la princesse quittent alors le royaume et désobéissent au Diable. Le soldat est emporté en enfer...

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